Zaynab Rachae Djamil lauréate du concours de nouvelles de la Mission Laïque Française !


Bravo à  Zaynab  Rachae Djamil, qui  a remporté la deuxième place du concours de nouvelles  de la Mission Laïque Française, catégorie cycle 3. Il fallait imaginer une histoire à partir de l’illustration  de la première de couverture de l’album de François Place, Les derniers géants.

Mme Leclère-Guillomo a reçu un diplôme pour Zaynab Rachae lors du congrès annuel de la Mission Laïque à New York.

Elle a pu lui remettre ce prix honorifique  ainsi qu’un lot de romans offert par l’établissement pour la récompenser de son talent  le mardi 13 juin 2017 au cours de la cérémonie de remise des prix des Incorruptibles.

Zaynab Rachae a imaginé une nouvelle palpitante,  teintée de merveilleux,  qui s’intitule « Pour l’amour d’un chien » : une petite fille cherche à sauver son chien malade grâce à une rivière enchantée et un bon géant.

Vous pouvez découvrir sa nouvelle ci-dessous. Bonne lecture !

« POUR L’AMOUR D’UN CHIEN »

Jadis dans un royaume lointain, vivait une petite fille du nom de Safia .Elle avait des cheveux marron clair, des yeux noisette et une peau brune. Cette petite vivait en compagnie de ses parents Ouassim et Leila, de son petit frère Adam et de son fidèle chien Dick.
Un beau jour d’hiver alors que tout le monde était bien au chaud dans sa maison, Safia sortit avec son chien contempler la neige. Ils s’aventurèrent dans le pré de la rose rouge. Les habitants du village l’appelaient ainsi car en hiver poussait une fleur venimeuse et rouge comme le sang. Toute personne qui la touchait pouvait mourir.
Safia savait qu’elle était dangereuse mais son chien en revanche ne le savait pas. Dick voulut la sentir et il tomba dans les pommes ! Elle accourut pour l’aider mais il n’y avait pas grand chose à faire. Elle le saisit dans ses bras et repartit chez elle.
De retour à la maison ses parents partirent chercher un vétérinaire qui pourrait soigner Dick. Elle pleurait et Adam qui n’avait que sept ans et qui était plus jeune qu’elle de cinq ans voulut la consoler. Mais rien à faire, elle n’arrêtait pas de pleurer.
Une heure plus tard les parents des deux enfants étaient de retour en compagnie du vétérinaire. Il essaya de le soigner mais il ne réussit pas, il n’avait aucun traitement à lui donner car il n’existait d’après lui aucune manière de remédier à cette maladie.
Le lendemain, Safia partit se promener près de la rivière glacée qui servait de patinoire aux enfants. Elle longea la rivière jusqu’à arriver à un endroit sombre et vide où aucun enfant ne jouait. Elle s’assit sur la neige douce et blanche et fixa des yeux la rivière quand soudain, celle-ci se mit à parler ! Safia sursauta et voulut s’enfuir mais la rivière la supplia de revenir s’asseoir et c’est ce qu’elle fit. Ensuite la rivière prononça ces paroles :
« Safia je sens la tristesse qui est en toi je connais même la source de ton chagrin car j’arrive à sentir ce qu’il y a dans les têtes des enfants. Ecoute-moi, je sais comment faire pour soigner ton chien.
Il faut que tu te rendes au pays des géants. Pour y accéder je vais te donner une clé avec une émeraude au-dessus. C’est avec cette clé que tu ouvriras la porte de leur pays .Pour y accéder tu dois me longer et à mes pieds tu trouveras la porte.
Mais sur ton chemin fais attention à Téna le monstre de feu. Arrose-lui le pied avec l’eau que je te donnerai sur place, ensuite passe entre ses jambes. Puis tu devras traverser le labyrinthe qui se trouve sur mon ventre, tu as de la chance je suis gelée donc tu ne seras pas mouillée.
Et enfin, tu devras répondre à la devinette que te posera le farfadet. Si tu réponds correctement il te laissera ouvrir la porte du pays des géants. Tu devras te rendre là- bas avec ton chien parce qu’il lui reste peu de temps. Demain si tu n’arrives pas au pays des géants avant le coucher du soleil ce sera la fin pour ton chien.
Ah oui j’allais oublier, quand tu seras arrivée là- bas demande- leur où se trouve Matsu et n’oublie pas de lui dire que c’est la rivière qui t’envoie, il t’aidera sur le champ. Et ne raconte à personne ce qui t’est arrivé et que je t’ai parlé.
Tu devras prendre la route au lever du soleil si tu veux arriver à temps au royaume des géants. Demain quand tu passeras par ici, j’aimerais que tu me préviennes de ton départ. »
Il était tard et Safia se leva et repartit chez elle. De retour à la maison elle prit un sac et elle mit à l’intérieur le nécessaire. Puis elle alla embrasser ses parents et ensuite Safia partit se coucher.
Le lendemain, Safia se leva aux aurores. Elle saisit son sac, prit son chien et sortit de la maison. Un peu plus tard, elle arriva à l’endroit où la rivière lui avait parlé la veille et Safia l’appela :
« Rivière, rivière, c’est moi Safia. »
Elle lui répondit aussitôt :

« Pars, ne perds pas de temps et souviens- toi que le début de la fin de ton périple se trouve vers l’ouest. »
Et Safia prit la route avec son chien dans ses bras qui s’affaiblissait de plus en plus.
Il était huit heures du matin quand Safia aperçut au loin une espèce de boule de feu. C’est à ce moment- là qu’elle comprit que Téna n’était plus qu’à quelques kilomètres d’elle.
Cinq minutes plus tard, comme promis la rivière donna un seau d’eau à Safia et elle lui dit d’aller se cacher dans l’arbre le plus proche qui se trouvait près du pied de Téna pour pouvoir lui arroser le pied sans problème.
Et c’est ce qu’elle fit mais il s’avéra que l’arbre le plus proche du pied du monstre était un olivier et Safia était allergique aux oliviers. Elle éternua et par malheur Téna l’entendit. Il l’aperçut et se pencha pour attraper la petite fille. Celle-ci sentit la chaleur que dégageait le monstre et eut le vertige. Elle allait s’évanouir mais grâce à l’amitié qui liait Dick et Safia, elle se ressaisit et d’un coup de main prit le seau d’eau et elle le versa sur le pied de la créature. Il cria tellement fort que les arbres se mirent à trembler. La petite fille en profita pour passer entre ses jambes.
Beaucoup plus tard, Safia fit une pause et prit le temps de manger un peu de pain. Désormais, elle était loin très loin du monstre et cela la soulageait vraiment.
Au milieu de la journée, la jeune fille se trouva devant la porte du labyrinthe. Elle stressait parce qu’elle avait peur de ne jamais s’en sortir mais elle se dit :
« Ce labyrinthe, je le passerai pour mon chien Dick parce que je ne veux pas qu’il meure.»
Dick comprit que sa maîtresse voulait le sauver à tout prix. Il gémit et lui lécha la main comme pour l’encourager. Se ressaisissant, elle entra dans le labyrinthe. Une fois à l’intérieur elle ne trouva plus la sortie. Une heure après, elle eut une excellente idée. Elle grimpa le long du mur avec son chien dans son sac. Safia atteignit le haut du mur malgré les égratignures sur ses jambes. Elle se souvint que la rivière lui avait dit que la sortie du labyrinthe se trouvait à l’ouest, elle s’orienta grâce à la position du soleil et trouva facilement son chemin.
Et en sautant de mur en mur elle finit par sortir du labyrinthe. Elle but un peu d’eau et reprit son chemin.
Le soleil commençait à décliner vers l’horizon quand elle arriva chez le farfadet. Il restait peu de temps avant le coucher du soleil. Safia le réveilla de son profond sommeil et se présenta à lui. Ensuite elle lui raconta la raison de son voyage vers le pays des géants.
Le farfadet à son tour prit la parole :
« Petite si tu veux sauver ton ami et accéder au pays des géants il te faut d’abord une clé avec une émeraude au-dessus. »
Safia lui répondit :
« Mais la clé, je l’ai. »
Le petit lutin reprit :
« Puisque tu l’as et bien tant mieux pour toi mais maintenant il va falloir que tu répondes correctement à ma devinette. Tu n’as pas beaucoup de temps pour y répondre car le soleil va bientôt se coucher. Bon ma devinette est la suivante : je traverse les vitres sans les casser, qui suis-je ? »
« J’ai trouvé ! C’est les rayons du soleil. »
« Et bien petite tu es très intelligente. Je te laisse passer et bon rétablissement à ton chien. »
Safia prit la clé et l’enfonça dans la porte, à ce moment -là elle sentit les battements du cœur de Dick s’affaiblir.
Elle ouvrit la porte et découvrit un monde où des milliards de géants tatoués étaient assis sur une falaise. De cette falaise on pouvait voir la mer et son écume et aussi, une chaîne de montagnes.
La petite fille courut chez le premier géant qu’elle avait aperçu et elle lui demanda où elle pouvait trouver le géant Matsu. Celui -ci lui répondit :
« Vous cherchez Matsu mademoiselle ? Eh bien vous avez tapé à la bonne porte, car Matsu c’est moi. »
« Monsieur Matsu je m’appelle Safia et c’est la rivière qui m’a envoyée vers vous car mon chien est malade et la rivière m’a dit que vous avez le remède. Mais il faut faire vite car le soleil commence à disparaître. Si Dick ne guérit pas maintenant, il mourra. »
Le géant lui répondit :
« Ce qu’il lui faut pour se rétablir, ce sont des paroles sincères. Ces paroles ne doivent pas venir de moi mais de toi. Fais vite, il ne reste plus que trois minutes. »
Safia se mit à réfléchir et à la dernière minute alors qu’elle entendait les battements très faibles de Dick elle prononça ces paroles-ci :
« L’amitié ne s’apprend pas dans un livre, c’est l’expérience qui nous la fait découvrir. Pour moi en revanche, c’est toi Dick mon bon chien qui me l’a faite découvrir. »
Et comme par magie les yeux de Dick se mirent à étinceler de mille feux. Il bougea ses pattes et de nouveau, il put aboyer.
Safia pleura de joie et sauta sur son fidèle compagnon. Elle remercia le géant Matsu et lui demanda s’il y avait un moyen de revenir chez elle sans reprendre le chemin qu’elle avait emprunté au début.
D’un coup de main le géant transporta la jeune fille au pied de l’arbre où la rivière avait parlé à Safia.
Elle remercia la rivière glacée de l’avoir aidée et Safia prit la route vers sa maison en compagnie de son chien Dick.